L’histoire commence peut-être ce jour de juillet 2013, à bord d’un train qui Barcelone – Toulouse. Il fait un soleil à s’en faire éclater la rétine. Et j’ai du plomb dans l’estomac. C’est toute cette tristesse dont on ne sait pas trop quoi faire. Le monde adulte qui vient frapper pour de bon à la porte avec ses gros sabots bien moches. Puis il y a vous, là, qui ne comprenez pas vraiment le mode d’emploi de tout ça. Ce jour là, il y a l’impression de voir une partie d’enfance partir en lambeaux. Je me rends aux funérailles de mon grand-père. Avec moi, un carnet, un stylo. Et les premières choses qui s’y étalent sont des histoires. Les siennes. Celles sur des lapins « qu’on déshabille » pour tenter de voiler leur triste transformation en futur ragoût, le son de sa vieille motocyclette qui parcourt le village, les glaces au chocolat que l’on mange en douce, les horreurs de la guerre que l’on omet pour ne dévoiler que les anecdotes, comme celle épique d’une chute dans des jarres de nuoc mam. Et ces histoires. Drôles. Insignifiantes. Pleines de sens. Elles font du bien.
L’histoire commence peut-être ce jour de juillet 2015. Quelque part dans un de ces vieux appartements du quartier Gothique de Barcelone. On ne sait pas exactement de quelle couleur est le ciel. J’ai des pensées plein la tête. Certaines serrent un peu la gorge. D’autres donnent envie de sourire. Il y a un ordinateur. Et plus important, du temps. Et si le mode d’emploi de la vie adulte est aussi opaque, autant que le montage d’un meuble Ikéa, il y a des histoires, des rencontres. Et cela vous donne envie de les raconter. Et ces histoires. Drôles. Insignifiantes. Pleines de sens. Elles font du bien.
L’histoire commence peut-être ce jour de décembre 2020. Dans ce moment de transition, dans le sud de la France. Peu importe la météo. Sous les doigts, des tas de choses à créer, l’envie de se laisser aller à juste faire. La vie adulte n’a pas de mode d’emploi. On s’en fout des modes d’emploi. Peut-être bien que l’on perd des secondes précieuses de sa vie à tenter de définir le sien. Et qu’on en oublie d’exister entre temps. Rien n’est parfait. Rien n’est idéal. Parfois, même, rien ne va. Et ce n’est pas grave. Ce qui compte, ce sont ces histoires. drôles. insignifiantes. Pleines de sens. Et qui font que les choses vont mieux.
Vous êtes ici chez vous. Chez moi. Chez nous. Quel que soit votre mode d’emploi.
Vous y trouverez peut-être des choses qui vous aideront à le trouver. D’autres qui vous convaincront de le balancer à la poubelle pour de bon. Des articles, des podcasts, des formats qui correspondent à l’envie du moment. Des histoires.
Alors j’espère que ces histoires, drôles. insignifiantes. Pleines de sens, aideront à faire que les choses vont mieux.
Prenez place, mettez vous à l’aise. Et rejoignez la fête. Tels que vous êtes.
(P.s : Veuillez noter que cette espace peut inclure de nombreuses références à la nourriture…)